Titre : Justine
Sous-titre : : Mon mari filmait nos ébats avec son camescope
Auteur : Ardem
Date : 08/1996
BD Adultes n° 108
Cette histoire est le 21 ème volume de la collection des Confessions BD
Réédition sous le titre : Vidéos privées
Réédition sous le titre : Vidéos privées
Ardem est un dessinateur bien connu de tout amateur de bandes dessinées, car derrière ce pseudo se cache Alain Mounier, auteur d’Exit ou plus récemment de certains épisodes d’Empire USA saison 2. Sans être un des noms majeurs de la BD, Mounier est de ces artisans qui dessine inlassablement dans une grande diversité de thèmes. Mais pour moi c’est sous son pseudo d’Ardem qu’il prend toute sa mesure, si le trait est le même c’est au scénario qu’il prend toute sa force. Il imagine des scénarios d'une incroyablement intensité pornographique.
A travers ses différents récits porno, on peut voir une construction récurrente. Chaque histoire à son propre charme mais la base est souvent la même. Il imagine des femmes souvent quelques peu contraintes à rentrer dans un rapport de soumission, qui prendra à chaque fois un côté empirique très hard. Certaines accepteront le plaisir trouvé à travers ces jeux, pour les autres ca sera le point culminant pour rejeter certains choix de vie. Ce qui est certain, c'est que toutes se rélèveront par le prisme de leurs sexualité.
Cette histoire est assez drôle car elle est datée, fin des années 90, tout le sel de l’histoire vient du fait que le mari de notre héroïne, vient de s’acheter un caméscope. Il a un appareil énorme, encombrant. Il filme sa femme en cachette et lui montre le film. Lire ça maintenant est assez drôle, à l’heure où l’on peut se filmer très facilement et surtout diffuser ça partout. J’aime beaucoup ce décalage. Mais revenons à notre coquine, une charmante brune aux seins plus que généreux. D’abord hésitante, elle se laissera guider par les fantasmes de son mari. Fantasmes classiques au départ, il se laissera débordé par ses envies et se fera manipuler par son fère, sans se rendre compte qu’il sera déjà trop tard. Le frère sera un vrai manipulateur qui poussera Justine aux bouts de ses limites. En effet cette dernière se retrouva coincée entre ses envies et ses limites. Elle va finalement aller au bout de l’infâme pour mieux se découvrir, comme une renaissance.
Ardem ne nous épargne rien, dans ses fantasmes, les hommes sont ignobles, manipulateurs, sales et pervers. Il amènera son héroïne à une apothéose de sexe crade, qui nous poussera à nous questionner sur notre propre sexualité, nos envies et nos limites. Le lecteur se retrouvera partagé par cette lecture, entre dégoût et excitation. C’est dérangeant car Ardem sait nous exciter tout en révélant un côté de nos fantasmes que nous préférerions ignorer. Une lecture dérangeante qui divisera les amateurs de BD pornographique , mais qu’il est difficile d’ignorer pour la puissance de ses thématiques.
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