jeudi 7 novembre 2013

Etreintes barbares par Tarlazzi.

Je poursuis mon exploration des BD de Luca Tarlazzi avec Etreintes barbares ou Axu pour le titre d'origine. L’auteur nous raconte le parcours violent et érotique d’Axu, mystérieux guerrier celte, toujours prêt au combat, qu’ils soient guerriers ou amoureux. Notre héros voyage à travers le nord de l’Italie, à la poursuite d’un but qui ne nous ai pas révélé. Avec une belle rigueur et un brin de sauvagerie, Axu terrasse les Romains qu’il croise et baise les femmes qu’il rencontre. Un programme simple, mais qui ne l’empêche pas de faire des rencontres, où par humanisme et intelligence, il poussera les Celtes à s’unifier pour vaincre les Romains. En gros, une sorte de Rahan priapique.

Un album sorti en 1999 dans la collection Selen Présente chez Vents d’ouest. S’affranchissant de la contrainte du réalisme contemporain de la série Sex in Italy, Tarlazzi aborde ici un récit historique. Un genre qui semble plus personnel, tant on sent dans son dessin une touche moins sophistiquée et plus épanouie. Il adopte pour traiter ce récit, un trait semi réaliste, qui semble plus naturel, où disons moins forcé. Ses couleurs et lumières sont quant à elles toujours aussi belles et réussies. La narration aussi est différente. Il travaille ici sur un récit au long cours et pas sur l’accumulation de nouvelles. Ça lui réussit bien, car cela lui laisse plus d’espace pour créer son personnage. Le seul regret est que le récit appelle une suite qui de toute évidence n’a jamais vu le jour. L’histoire regorge de scénettes pornos  courtes mais très explicites, qui accompagne le récit. Si certaines scènes sont assez complémentaires au développement du récit, d’autres sont purement gratuites et n’apporte rien. Tarlazzi aurait sans doute gagné à traiter cela de la même façon que Mitton sur les Chroniques Barbares. C’est-à-dire en tissant une tension érotique forte au fil du récit sans pour autant être trop explicite. Au début de l’album, notre héro se fait sodomiser par un Romain. Sans doute une allégorie de la décadence Romaine, alors qu’Axu lui couche virilement avec toutes les femmes qu’il croise. Cette scène est d’ailleurs chastement censurée, contrairement aux autres scènes érotiques, qui sont elles franchement explicites. Tarlazzi semblant du coup peu à l’aise avec l’homosexualité…

Il est intéressant de noter que sur la couverture de la version italienne on y crédite un scénariste, un certain Trentini, qui n’est pas nommé dans la version française. Notons aussi l’étrange résumer qui figure au dos de la version Française, qui ne reflète pas ce qui se passe dans l’album, a tendance à confirmer mon idée que la série était prévue pour être plus longue. 

voilà la couverture Italienne












Pour les curieux, allez visiter le site de l’auteur. Vous pourrez y voir de magnifiques illustrations assez récentes, où voit l’évolution de son trait : 

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