mercredi 29 mai 2013

Kiss comix n°13 : Kévin Taylor etc ...

Je voudrais cette fois ci aborder non pas un album mais une revue de bandes dessinées hard, comme c'était écrit sur la couverture. Il s'agit de Kiss comix, une adaptation française d'un titre Espagnol, apparu chez nous en 1994. je me rappelle avoir lu un article sur cette revue dans Fluide glacial. Un peu trop jeune cependant pour me la procurer, j'ai dû patienter, mais j'avais été marqué par la couverture du premier numéro avec une jolie brune suçant une glace aux formes suggestives. La revue proposant essentiellement des auteurs hispaniques, quelques anglo-saxons et assez novateur d'auteurs japonais.

La revue se compose de deux récits en couleur en guise d'introduction et de conclusion, de plusieurs récits en noir et blanc et d'un peu d'éditorial dont une nouvelle érotique. La trame change peu et les auteurs sont fidèles et c'est tant mieux car dès le numéro un nous retrouvons plusieurs auteurs de grandes qualités. Ferocius qui conclut souvent la revue avec ses beaux récits en couleur. Kevin J Taylor avec sa somptueuse Girl. Mais aussi Tomo Chiyogi avec Miss 130. Noé rejoindra rapidement ce casting de luxe. Le magazine eut 37 numéros avant de changer de titre, pour devenir la poudre aux rêves. En couverture, nous retrouvons toujours un beau dessin de pin-up assez provocant mais rarement en rapport avec les séries du magazine. En regardant l'ensemble des couvertures, on pourra noter en 94/95 de nombreuses couvertures avec des pin-up asiatiques, sans aucun doute pour profiter du phénomène manga qui débutait en France.

Aujourd'hui je commenterais le numéro 13 et plus particulièrement deux séries. On appréciera pour l'occasion la première couverture de Kevin J Taylor pour Kiss Comix avec sa sublime héroïne Girl, une brunette incendiaire aux formes plus que généreuses. L'univers de Taylor est très hard et complètement excessif. Si le style peut sembler simple, il est néanmoins très efficace et facilement reconnaissable avec ses femmes pulpeuses et ses hommes dotés de membres qui sont comme un défi aux lois de la nature. Taylor aime le cul surtout quand il est hard et outrancier, un style parfaitement assumé et plaisant à lire. Taylor développe un univers érotico fantastique assez personnel, certes intéressant mais qui parfois alourdi le récit.  L'épisode de ce numéro est la conclusion d'une histoire fantastique. Beaucoup d'action, assez soft, sans intérêt si l'on n’a pas lu le reste. Je vois à sa façon de dessiner les sexes démesurés une sorte d'hommage à Urotsukidoji, manga connu surtout pour ses nombreux démons aux sexes tentacule. Girl a connu une première édition de trois albums, il y a dix ans et que les indispensables éditions Dynamite ont remis au goût du jour récemment.

La seconde série qui se démarque dans ce numéro est Miss 130 de Tomo Chiyogi, qui présente de nombreux points communs avec Girl, l'auteur a une passion pour les énormes seins et les scènes hard débridées et sans tabous. Là par contre ce sont des histoires réalistes racontées avec tout ce qui fait la force du manga, c'est à dire des scénarios inventifs et une mise en page des plus dynamiques. Deux points qui font de ce manga un indispensable pour tout amateurs de BD pornographique.

Ce n'est pas la première fois qu'un hentai (manga porno) paraissait en France, par contre il paraissait au moment où le manga prenait son essor chez nous et ou les mentalités se sont ouvertes a ce style, très différent des BD occidentales. À l’époque, quelques éditeurs ont proposé du hentai, mais essentiellement des titres bas de gamme, sans autre intérêt que de surfer sur la mode des mangas. Qui plus est ils sont tous horriblement censurés comme au Japon, c'est à dire sans poils ni sexe visible. Miss 130 apparaît ici dans une version non tronquée ce qui est exceptionnel à cette époque. À noter aussi que le manga est adapté au sens de lecture française. Bref ce n'est pas seulement une très bonne série, c'était aussi un événement pour les amateurs désireux de lire autre chose. Il existe un album aujourd'hui épuisé de la série. Dynamite ayant édité un autre ouvrage de Chiyomi, Le prince du manga, peut être auront nous la chance de voir chez une édition complète de la série. 

Le très avisé Erotographe a écrit des critiques sur Girl de Kevin J Taylor et Miss 130 de Tomo Chiyoji.

Les plus curieux pourront lire en ligne quelques numéros de Kiss comix :

Toutes les couvertures de Kiss comix sont à découvrir sur la Bedethèque.



Kiss comix 13
Girl par Kevin J Taylor

Kiss comix 13
Girl par Kevin J Taylor

Kiss comix 13
Miss 130 par Tomo Chiyogi

Miss 130 par Tomo Chiyogi

Kiss comix 13
Miss 130 par Tomo Chiyogi

Kiss comix 13
Miss 130 par Tomo Chiyogi

jeudi 23 mai 2013

confessions érotiques bd : Céline par Ardem

Ardem, un auteur qui n’hésite pas à aller vers le sordide et le glauque dans ses BD pornographiques. Parfois avec plus ou moins de talent, c’est cependant un auteur qui ne laisse pas indifférent. Avec Petite vicieuse, le tout dernier récit que je viens de lire, je peux dire que, sans conteste, que c’est pour moi sa BD la plus aboutie. Mais avant de parler du récit, laissez vous vous résumer l’histoire.

Triste histoire en vérité que celle de la pauvre Céline, pauvre jeune fille que la rigueur (hé oui déjà à l’époque), force à des vacances à la campagne chez un cousin, au milieu de nulle part. Qui plus est la maison du cousin Bernard ressemble fortement à une casse auto et cerise sur le gâteau, elle est accueillie par la plantureuse et naturiste Opale, la compagne de son oncle.
Bref pour la pauvre Céline cela ressemble fortement à l’enfer.
Peu après au village, elle se fera une amie, Alice, qui lui présentera les quelques ados locaux. De gentils puceaux un brin lourdingue, que Céline ne laisse pas indifférent.  Jouant la sainte nitouche un brin farouche, elle rentrera chez son cousin, qu’elle surprendra en plein ébat.
Une rude première journée pour la belle, qui en restera un peu émoustillée quand même.
Le lendemain par ennuis et dépit, elle s’amusera à provoquer les gars du coin, lors de la baignade au bord de la rivière.  Une provocation facile et qui laissera sans voix les jeunes gens, finalement peu entreprenants. À l’occasion d’une discussion avec Alice, Céline évoquera un souvenir assez torride, où l’on verra qu’elle n’est pas si prude que ça. Au soir du second jour, apparaîtra le dernier acteur de cette histoire, Antoine, chauffeur de son état et ami proche de l’oncle Bernard. Un homme dur et viril qui troublera Céline, car il lui semble porter un secret. Toujours est il que ce dernier, va prendre de l’ascendance sur Céline et dès la première nuit la baiser assez violement et en faire le jouet de ses frustrations. Je ne vous en dis pas plus pour vous laisser le plaisir de découvrir cette BD.

Très rapidement à lecture de cet album, on se rend compte qu’Ardem à été plus ambitieux qu’a l’accoutumé. Son héroïne échappe au sempiternelle rôle de femme soumise mais pourtant épanouie. En effet la plupart des héroïnes d’Ardem sont de jeunes femmes peu ou pas expérimentées qui acceptent de bien étonnante façon de subir les plus extrêmes outrages.
Immanquablement à la fin, elles s’émancipent un brin honteuses, mais toujours épanouies. Des femmes assez dociles finalement et qui sont la représentation idéale et un peu excessive des fantasmes masculins. Pas toujours subtil mais quitte à faire de la BD hardcore, Ardem sait ce qui fait vendre. 

Mais ici chose rare, Céline sera à la fois dominante et dominée. Elle sera amenée à vivre les deux situations. Sa posture d’esclave soumise sans le moindre égard, à des coïts toujours plus avilissants, l’amènera par ambivalence  à dominer de façon quasi équivalente un des ados du village. Incapable de se soustraire à son bourreau, elle n’acceptera jamais totalement son sort. La situation est assez inédite dans ce genre de BD hardcore. Ardem, décidément très en forme sur ce récit, construira avec talent les deux histoires. La narration est très fluide et il arrive à faire monter la sauce sans faux-pas. Arrivant à conclure habillement les deux facettes du récit, non sans surprises. Au final c’est une jeune fille différente qui repartira. Une femme qui ayant goûté aux plaisirs les plus contraires assumera pleinement sa sexualité. Rien que pour ça je recommande fortement cet album. L’aspect graphique est agréable car Ardem ne bâclera aucune page. Le dessin est régulier de bout en bout et accompagne parfaitement le récit. Un petit bijou de perversion qui ravira les amateurs du genre. 

Plus d'infos sur le site de la collection Confessions Erotiques BD 

L'album a depuis été réédité chez Dynamite sous le titre de Petite vicieuse.










vendredi 17 mai 2013

Bruce Morgan illustre les Instincts pervers


Voilà une sélection d'illustrations qui figure à la fin de La Revanche le troisième album de la série les Instincts pervers de Bruce Morgan, paru chez Dynamite. Valérie, l'héroïne de cette série, va toujours plus loin dans son expérience de la soumission. C'est très cru, excessif, dérangeant même par moment. Une manière pour Bruce Morgan de nous interroger sur notre désir. 





dimanche 12 mai 2013

Le Parfum de l'invisible par Manara












Le parfum de l'invisible


Dmitrys illustrations #1

Découverte du jour l'univers incroyable de Dmitrys Sergeev, un jeune artiste australien. J'aime à trouver des artistes avec des univers forts. Avec Dmitrys, je suis servi tant son univers est hors-normes et complétement déviant. Ce n'est pas sans évoquer le travail de Trantkat, mais en tellement plus excessif.

L'inspiration graphique de Dmitrys est une sorte de mélange entre le manga et le comics. C'est dynamique, coloré et totalement débridé. Il semble ne pas avoir de limite dans la représentation de ses fantasmes. Son monde est peuplé de femmes fortes, aux poitrines impressionnantes et longeant souvent vers le futanari

Vous ne savez pas ce qu'est le Futanari ? Un genre très en vogue sur le web, avec des êtres hermaphrodites aux attributs hypertrophiés. 

Pour ce post, je resterais cependant sur des représentations relativement soft de l'art de Dmitrys.

Allez voir ses dessins sur son site officiel.












Ombre & lumiere de Parris Quinn


Dynamite continue son travail de réédition de qualité en s’attaquant cette fois à la série Ombre & lumière de Parris Quinn et mettent un peu d’ordre dans la série et éditant deux intégrales dans l’ordre chronologique.

Je découvre au passage le travail de Quinn et il faut bien dire qu’il est particulièrement réussi. Déjà parce que l’auteur est un vrai conteur capable d’écrire des textes érotiques subtils et excitants, qu’il met véritablement en scène par la suite avec la volonté de proposer un dessin esthétique.
Quinn se distingue de la masse des auteurs de BD érotique car si ses histoires sont assez hard et explicites, il exprime une vraie volonté d’auteurs et l’on ne peut rester qu’ébahit devant le résultat final tant il est saisissant.

Il y a d’ailleurs une préface très intéressante qui décrypte son intention, mettre en image des personnes capables de surpasser leur nature profonde pour vivre vraiment un fantasme, notamment à travers des jeux de soumissions ou de dominations. Les histoires sont subtiles et ont une force érotique incroyable qui n’a rien de malsain car les protagonistes s’épanouissent réellement à travers leurs fantasmes.

Il nous explique aussi ses techniques, ou comment il recherche une sorte de réalisme en mettant d’abord en scènes ses histoires en photo avant de les redessiner. Ce qui lui donne une façon bien particulière de représenter les corps. Ajoutez à cela un travail sur les ombres et lumières très étudier qui dénote une réel envie d’esthétique.

Un bel ouvrage à lire absolument qui prouve une fois de plus que l’érotisme est un art majeur.